L’arrière pays de la Haute-Louisiane

Dès avant l’arrivée des Européens, les autochtones du Missouri recueillaient le plomb en surface, et en faisaient le commerce.
Lorsque les Français sont arrivés, ils ont développé des mines artisanales dans l’arrière-pays de Sainte-Geneviève, le village qui est devenu le plus grand centre, après Saint-Louis.

C’est ainsi que Bonne Terre, Terre du Lac, Mine Valle, Desloge, Potosi ou Old Mines ont été créés. Même si les traces ont disparu, c’est en grande partie grâce à l’esclavage que ces mines ont été exploitées.

Avec l’industrialisation, les mines sont devenues plus performantes. L’esclavage a été abandonné au profit d’ouvriers qui ont risqué leur santé sous terre. Et la présence francophone s’est estompée.
Faut dire que, sauf dans les cimetières, la présence des Boyer, Sansoucy, Thibault et autres n’est pas évidente. Old Mines serait le dernier endroit où des francophones ont vécu. Le patrimoine culturel est toutefois vivant, comme le montre la photo en titre.

Dans la région, comme un peu partout aux États-Unis, l’Église catholique ne se contente pas de prêcher, elle est active dans la vie sociale de ses ouailles. Elle offre l’éducation dans ses écoles, mais aussi des services sociaux aux plus démunis.

Comme ici une clinique dentaire gratuite qui fait le tour des communautés rurales.
Notre passage à Old Mines a été aussi l’occasion de voir une autre réalité

Dans ce bar, au bord de la route, le temps s’est figé : 2 tables de billard, 3 vidéo-pokers et au bar, des cendriers pour tout le monde.

Steves Place célèbre cette année son quarantième anniversaire. Derrière le bar, une affiche avec une pitoune habillée de capsules de Budweiser et 2 serveuses dont la plus jeune a la cinquantaine. Elles fument avec les clients, quelque chose que je n’ai plus vu depuis quelques décennies.
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