Remember the Raisin
La guerre de 1812 a signé la mort du pouvoir autochtone en Amérique du Nord. Pour la dernière fois, les nations des premiers peuples ont été sollicités par les belligérants d’origine européenne pour prendre part à leurs querelles. Et c’est à la rivière Raisin que le sort des Indiens d’Amérique s’est joué.
Au début de la guerre, les Américains ont construit une route menant à Détroit, et ont envahi le Haut-Canada. Les Canadiens de la Rivière aux Raisins ont participé à l’effort américain avec leur milice, conduite par Hubert Lacroix.
Mais la situation s’est retourné et les Anglais ont pris Détroit, avec leurs Alliés autochtones, Hurons, Potawatomis et autres.
A la mi-janvier, les Anglais et leurs alliés étaient à Frenchtown. Les Américains, qui montaient une attaque sur Détroit, ont envoyé 900 hommes pour reprendre le village. Au cours de la bataille, les volontaires venus du Kentucky, qui constituaient l’essentiel des troupes, ont achevé des blessés autochtones, on rapporte même que certains les ont démembrés.
Le 23 janvier 1813, jour de revanche, les Anglais ont attaqué les troupes américaines et leur ont infligé une cuisante défaite, leur pire de cette guerre. Après la bataille, les Anglais se sont retirés et ont laissé les blessés américains dans les maisons des colons. Le lendemain, des guerriers autochtones sont revenus sur place et ont massacré les blessés. Les Anglais auraient même demandé aux guerriers de brûler le village, ce qu’ont refusé les Potawatomis, au nom de leur amitié avec les Français.
C’est ainsi que «Remember the Raisin» est devenu le cri de guerre des Américains dans cette guerre contre les Anglais du Canada et les autochtones de la région.
On estime que que le massacre des blessés de la rivière aux Raisins a dicté la politique indienne des Etats-Unis pendant tout le XIXè siècle, y compris le déplacement forcé des nations autochtones à l’Ouest du Mississipi, à compter de la décennie suivante. Les nations présentes à la bataille de la rivière Raisin résident maintenant au Kansas, en Oklahoma ou ailleurs dans les plaines de l’Ouest.
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